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Six mois entre deux rives

Nicole Ligney

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Résumé

Après avoir bourlingué des années avec Lucas, Lili, journaliste, a envie de stabilité : elle s’ancre à Paris, il poursuit ses voyages, ils s’aiment… Mais une rencontre va faire vaciller toutes ses certitudes. Rubene est écrivaine, californienne, fragile, solitaire et mal dans sa peau. Pas douée pour aimer, elle s’accroche pourtant à l’idée que Lili peut la sauver. Entre la Seine et le Delaware, six mois suffisent à tisser une histoire. Déraisonnée pour l’une, salvatrice pour l’autre. Sauf que l’avenir comme l’amour ne se maîtrisent pas. En un instant tout peut parfois basculer…

Avis presse & lecteurs

  • « Un premier roman où l’auteur nous raconte combien l’amour est imprévisible, au point de tout bousculer sur son passage. » Prima
  • « Un premier roman fort réussi. » Femme actuelle
  • « Une histoire d’amour entre Paris et San Francisco qui parvient joliment à capter ce bouleversement amoureux qui dévaste tout sur son passage et vous met la tête à l’envers. » Yagg

Tous les avis des lecteurs sur Babelio et Amazon

Extraits

Elle est restée assise en tailleur sur son fauteuil. Converse, jean fendu au genou, bonnet d’où s’échappe une mèche de cheveux bruns. Et ses fameuses lunettes aux verres bleus. Je ne vois pas ses yeux. — Vous qui aimez la solitude, cette foule ne vous fait pas peur ? — Oh, je suis un peu en retrait, et j’ai mes lunettes ! Lunettes qu’elle fait glisser sur le bout de son nez pour me regarder bien en face. Foudroyée du regard. Il me semble que je mets un temps fou à trouver mon carnet dans mon sac. Je fais tomber mon stylo prestement rattrapé, mes doigts tremblent légèrement, Rubene semble s’amuser de la situation. Il faut que je récupère mon sang-froid.
Il me faut deux jours pour accoucher de cinq feuillets qui n’auraient dû me prendre que deux heures. Ils ne reflètent pas beaucoup la personnalité de l’auteure. Je ne peux pas faire mieux, ne veux pas faire mieux de crainte de devenir lyrique. Pourquoi ? Pourquoi cette réticence à dévoiler sa fragilité, ses hésitations, ce besoin de protection qu’elle suscite, cette urgence qui émane d’elle par tous les pores de sa peau ? Pourquoi avoir été tentée de l’appeler juste pour entendre le son de sa voix ? Pourquoi ce trouble qui me ramène à l’adolescence, quand j’avais l’impression de ne pas avoir tout donné de moi dans une dissertation alors que ma vie semblait en dépendre. Un exercice que j’aurais voulu parfait afin de plaire à cette prof de français qui semblait toujours au bord des larmes. Par pudeur. Par timidité. Et parce que mes parents m’ont toujours tellement fait confiance que j’ai fini par douter de tout et surtout de moi-même.
— Une connerie ? Tu sais, on fait parfois des choses que l’on n’aurait jamais cru pouvoir faire. On ne se pose pas toujours de questions, heureusement… Tu as toujours été libre dans ta tête, tu as toujours fait ce que tu avais envie, tu es toujours allée jusqu’au bout. Tu ouvres ou tu fermes la porte Lili, mais si tu ne l’ouvres pas tu ne sauras jamais ce qu’il y a derrière. Allez, médite, on va se coucher. Au réveil je suis décidée. Presque. Je n’ai rien à conquérir derrière la porte, je ne veux pas savoir ce qu’elle cache. Genny a préparé un de ses petits déjeuners dont elle a le secret. Des oeufs au bacon, du café fort, du pain frais, de la confiture maison. Nous promenons la chienne dans le bois. Tout est silencieux, cotonneux. Elle ne me demande pas si la nuit m’a porté conseil. Elle dit seulement : « San Francisco, c’est bien la ville où tu m’as dit cent fois pouvoir vivre si tu devais t’installer aux États- Unis ? » Je n’ai pas répondu.
Elle est restée assise en tailleur sur son fauteuil. Converse, jean fendu au genou, bonnet d’où s’échappe une mèche de cheveux bruns. Et ses fameuses lunettes aux verres bleus. Je ne vois pas ses yeux. — Vous qui aimez la solitude, cette foule ne vous fait pas peur ? — Oh, je suis un peu en retrait, et j’ai mes lunettes ! Lunettes qu’elle fait glisser sur le bout de son nez pour me regarder bien en face. Foudroyée du regard. Il me semble que je mets un temps fou à trouver mon carnet dans mon sac. Je fais tomber mon stylo prestement rattrapé, mes doigts tremblent légèrement, Rubene semble s’amuser de la situation. Il faut que je récupère mon sang-froid.
Il me faut deux jours pour accoucher de cinq feuillets qui n’auraient dû me prendre que deux heures. Ils ne reflètent pas beaucoup la personnalité de l’auteure. Je ne peux pas faire mieux, ne veux pas faire mieux de crainte de devenir lyrique. Pourquoi ? Pourquoi cette réticence à dévoiler sa fragilité, ses hésitations, ce besoin de protection qu’elle suscite, cette urgence qui émane d’elle par tous les pores de sa peau ? Pourquoi avoir été tentée de l’appeler juste pour entendre le son de sa voix ? Pourquoi ce trouble qui me ramène à l’adolescence, quand j’avais l’impression de ne pas avoir tout donné de moi dans une dissertation alors que ma vie semblait en dépendre. Un exercice que j’aurais voulu parfait afin de plaire à cette prof de français qui semblait toujours au bord des larmes. Par pudeur. Par timidité. Et parce que mes parents m’ont toujours tellement fait confiance que j’ai fini par douter de tout et surtout de moi-même.
— Une connerie ? Tu sais, on fait parfois des choses que l’on n’aurait jamais cru pouvoir faire. On ne se pose pas toujours de questions, heureusement… Tu as toujours été libre dans ta tête, tu as toujours fait ce que tu avais envie, tu es toujours allée jusqu’au bout. Tu ouvres ou tu fermes la porte Lili, mais si tu ne l’ouvres pas tu ne sauras jamais ce qu’il y a derrière. Allez, médite, on va se coucher. Au réveil je suis décidée. Presque. Je n’ai rien à conquérir derrière la porte, je ne veux pas savoir ce qu’elle cache. Genny a préparé un de ses petits déjeuners dont elle a le secret. Des oeufs au bacon, du café fort, du pain frais, de la confiture maison. Nous promenons la chienne dans le bois. Tout est silencieux, cotonneux. Elle ne me demande pas si la nuit m’a porté conseil. Elle dit seulement : « San Francisco, c’est bien la ville où tu m’as dit cent fois pouvoir vivre si tu devais t’installer aux États- Unis ? » Je n’ai pas répondu.
Elle est restée assise en tailleur sur son fauteuil. Converse, jean fendu au genou, bonnet d’où s’échappe une mèche de cheveux bruns. Et ses fameuses lunettes aux verres bleus. Je ne vois pas ses yeux. — Vous qui aimez la solitude, cette foule ne vous fait pas peur ? — Oh, je suis un peu en retrait, et j’ai mes lunettes ! Lunettes qu’elle fait glisser sur le bout de son nez pour me regarder bien en face. Foudroyée du regard. Il me semble que je mets un temps fou à trouver mon carnet dans mon sac. Je fais tomber mon stylo prestement rattrapé, mes doigts tremblent légèrement, Rubene semble s’amuser de la situation. Il faut que je récupère mon sang-froid.
Il me faut deux jours pour accoucher de cinq feuillets qui n’auraient dû me prendre que deux heures. Ils ne reflètent pas beaucoup la personnalité de l’auteure. Je ne peux pas faire mieux, ne veux pas faire mieux de crainte de devenir lyrique. Pourquoi ? Pourquoi cette réticence à dévoiler sa fragilité, ses hésitations, ce besoin de protection qu’elle suscite, cette urgence qui émane d’elle par tous les pores de sa peau ? Pourquoi avoir été tentée de l’appeler juste pour entendre le son de sa voix ? Pourquoi ce trouble qui me ramène à l’adolescence, quand j’avais l’impression de ne pas avoir tout donné de moi dans une dissertation alors que ma vie semblait en dépendre. Un exercice que j’aurais voulu parfait afin de plaire à cette prof de français qui semblait toujours au bord des larmes. Par pudeur. Par timidité. Et parce que mes parents m’ont toujours tellement fait confiance que j’ai fini par douter de tout et surtout de moi-même.
— Une connerie ? Tu sais, on fait parfois des choses que l’on n’aurait jamais cru pouvoir faire. On ne se pose pas toujours de questions, heureusement… Tu as toujours été libre dans ta tête, tu as toujours fait ce que tu avais envie, tu es toujours allée jusqu’au bout. Tu ouvres ou tu fermes la porte Lili, mais si tu ne l’ouvres pas tu ne sauras jamais ce qu’il y a derrière. Allez, médite, on va se coucher. Au réveil je suis décidée. Presque. Je n’ai rien à conquérir derrière la porte, je ne veux pas savoir ce qu’elle cache. Genny a préparé un de ses petits déjeuners dont elle a le secret. Des oeufs au bacon, du café fort, du pain frais, de la confiture maison. Nous promenons la chienne dans le bois. Tout est silencieux, cotonneux. Elle ne me demande pas si la nuit m’a porté conseil. Elle dit seulement : « San Francisco, c’est bien la ville où tu m’as dit cent fois pouvoir vivre si tu devais t’installer aux États- Unis ? » Je n’ai pas répondu.
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Informations

Photo en couverture © Shutterstock
Coll.
Regards, 2016 • Format 14.5×21 cm • 246 pages
Version imprimée 979-10-93552-33-0 • 18 euros
Version numérique 979-10-93552-37-8 • 5.99 euros
→ Interview de Nicole Ligney sur le blog À livre ouvert

À propos de l'auteur

Nicole Ligney

Journaliste, Nicole Ligney participe à la création de Femme Actuelle où elle sera rédactrice en chef adjointe pendant vingt ans. Elle aime les États-Unis, la

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