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Au bout du tunnel

Claire Gilbert

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Résumé

Au fil de ces vingt et quelque nouvelles, l’auteur, variant les registres (réaliste, fantastique, policier, horreur), se joue de l’âme humaine et nous fait vivre les émotions de ses personnages à des moments critiques de leur existence. En nous installant dans une atmosphère inquiétante, d’une noirceur parfois inexorable, les histoires de ce recueil perturbent, surprennent et ne laisseront personne indifférent.

Avis presse & lecteurs

  • « Imagination débordante, écriture aisée et précise, les nouvelles de Claire Gilbert parues dans son cinquième ouvrage à l’accent policier se lisent d’un trait.» Le Dauphiné Libéré
  • « Claire Gilbert s’y entend à merveille à installer un suspense et une peur croissants » E-Tribune

Tous les avis des lecteurs sur Babelio et Amazon

Extraits

Le premier mail, je l’ai reçu un lundi soir en rentrant du travail. J’étais lessivée et j’avais besoin de faire un break. Je suis donc passée par la case Internet et messagerie. Comme d’habitude j’ai tapé mon adresse, mon mot de passe puis j’ai accédé à ma boîte de réception. Résultat : vingt-deux mails en souffrance. Après avoir supprimé les spams et autres courriers inutiles, j’ai inspecté les expéditeurs. Je clique sur le premier. Je lis une fois, deux fois le mail et je n’y crois pas. Un ancien de l’école primaire me contacte pour avoir des nouvelles ! C’est trop touchant. Il s’appelle Julien. Le problème c’est qu’à l’époque, dans ma génération, il devait y avoir au moins trois Julien par classe. Ni une ni deux je me prends au jeu et je lui réponds. Je lui donne deux ou trois infos sur ce que je suis devenue, le minimum : Nathalie, trente et un ans, célibataire, banquière. Et je lui demande une photo. L’ordinateur refermé, j’ai continué à me reposer devant la télévision. Soirée plateau-télé, ça me disait bien.
Au-dehors, les moineaux restaient en troupes, surpris par cette arrivée subite de la neige. Les feuilles tombées des marronniers tapissaient pourtant déjà depuis deux mois de leurs couleurs automnales la petite allée. Jeannette passa sa main sur la vitre fraîche, embuée par sa propre haleine. Le jour se levait à peine mais Jeannette ressentait déjà la langueur des fins de journées avec l’envie de rester au lit et de s’éteindre sans bruit, sans heurts, sans douleur. Ses deux jambes raides, engourdies, ne la portaient plus beaucoup. Jeannette dut se rasseoir dans son éternel fauteuil, recouvert de patchwork. Elle l’avait assemblé dans sa jeunesse, en un temps où l’on ne nommait même pas encore l’ouvrage ainsi réalisé. Les couleurs vives tranchaient avec la grise mine de tout le reste de son intérieur, seule trace de gaieté dans cette vieille bâtisse.
Martin, inquiet, regarda encore son mobile. Déjà plus d’une heure que Myriam avait passé la porte de leur domicile. Jamais une dispute ne l’avait conduite à partir sans raison. Il s’était imaginé qu’elle avait fait un tour de quartier, qu’elle rentrerait quelques minutes après. Mais le temps passait. Que devait-il faire ? Allait-elle rentrer ? Devait-il alerter ? Myriam, sortie juste avant la nuit, ne donnait plus de signe de vie. Alors Martin s’approcha de la fenêtre et scruta au-dehors tout détail pour permettre à Myriam de réapparaître dans sa vie. Martin se rongea les ongles comme en apnée, réactif aux moindres sons.
Le premier mail, je l’ai reçu un lundi soir en rentrant du travail. J’étais lessivée et j’avais besoin de faire un break. Je suis donc passée par la case Internet et messagerie. Comme d’habitude j’ai tapé mon adresse, mon mot de passe puis j’ai accédé à ma boîte de réception. Résultat : vingt-deux mails en souffrance. Après avoir supprimé les spams et autres courriers inutiles, j’ai inspecté les expéditeurs. Je clique sur le premier. Je lis une fois, deux fois le mail et je n’y crois pas. Un ancien de l’école primaire me contacte pour avoir des nouvelles ! C’est trop touchant. Il s’appelle Julien. Le problème c’est qu’à l’époque, dans ma génération, il devait y avoir au moins trois Julien par classe. Ni une ni deux je me prends au jeu et je lui réponds. Je lui donne deux ou trois infos sur ce que je suis devenue, le minimum : Nathalie, trente et un ans, célibataire, banquière. Et je lui demande une photo. L’ordinateur refermé, j’ai continué à me reposer devant la télévision. Soirée plateau-télé, ça me disait bien.
Au-dehors, les moineaux restaient en troupes, surpris par cette arrivée subite de la neige. Les feuilles tombées des marronniers tapissaient pourtant déjà depuis deux mois de leurs couleurs automnales la petite allée. Jeannette passa sa main sur la vitre fraîche, embuée par sa propre haleine. Le jour se levait à peine mais Jeannette ressentait déjà la langueur des fins de journées avec l’envie de rester au lit et de s’éteindre sans bruit, sans heurts, sans douleur. Ses deux jambes raides, engourdies, ne la portaient plus beaucoup. Jeannette dut se rasseoir dans son éternel fauteuil, recouvert de patchwork. Elle l’avait assemblé dans sa jeunesse, en un temps où l’on ne nommait même pas encore l’ouvrage ainsi réalisé. Les couleurs vives tranchaient avec la grise mine de tout le reste de son intérieur, seule trace de gaieté dans cette vieille bâtisse.
Martin, inquiet, regarda encore son mobile. Déjà plus d’une heure que Myriam avait passé la porte de leur domicile. Jamais une dispute ne l’avait conduite à partir sans raison. Il s’était imaginé qu’elle avait fait un tour de quartier, qu’elle rentrerait quelques minutes après. Mais le temps passait. Que devait-il faire ? Allait-elle rentrer ? Devait-il alerter ? Myriam, sortie juste avant la nuit, ne donnait plus de signe de vie. Alors Martin s’approcha de la fenêtre et scruta au-dehors tout détail pour permettre à Myriam de réapparaître dans sa vie. Martin se rongea les ongles comme en apnée, réactif aux moindres sons.
Le premier mail, je l’ai reçu un lundi soir en rentrant du travail. J’étais lessivée et j’avais besoin de faire un break. Je suis donc passée par la case Internet et messagerie. Comme d’habitude j’ai tapé mon adresse, mon mot de passe puis j’ai accédé à ma boîte de réception. Résultat : vingt-deux mails en souffrance. Après avoir supprimé les spams et autres courriers inutiles, j’ai inspecté les expéditeurs. Je clique sur le premier. Je lis une fois, deux fois le mail et je n’y crois pas. Un ancien de l’école primaire me contacte pour avoir des nouvelles ! C’est trop touchant. Il s’appelle Julien. Le problème c’est qu’à l’époque, dans ma génération, il devait y avoir au moins trois Julien par classe. Ni une ni deux je me prends au jeu et je lui réponds. Je lui donne deux ou trois infos sur ce que je suis devenue, le minimum : Nathalie, trente et un ans, célibataire, banquière. Et je lui demande une photo. L’ordinateur refermé, j’ai continué à me reposer devant la télévision. Soirée plateau-télé, ça me disait bien.
Au-dehors, les moineaux restaient en troupes, surpris par cette arrivée subite de la neige. Les feuilles tombées des marronniers tapissaient pourtant déjà depuis deux mois de leurs couleurs automnales la petite allée. Jeannette passa sa main sur la vitre fraîche, embuée par sa propre haleine. Le jour se levait à peine mais Jeannette ressentait déjà la langueur des fins de journées avec l’envie de rester au lit et de s’éteindre sans bruit, sans heurts, sans douleur. Ses deux jambes raides, engourdies, ne la portaient plus beaucoup. Jeannette dut se rasseoir dans son éternel fauteuil, recouvert de patchwork. Elle l’avait assemblé dans sa jeunesse, en un temps où l’on ne nommait même pas encore l’ouvrage ainsi réalisé. Les couleurs vives tranchaient avec la grise mine de tout le reste de son intérieur, seule trace de gaieté dans cette vieille bâtisse.
Martin, inquiet, regarda encore son mobile. Déjà plus d’une heure que Myriam avait passé la porte de leur domicile. Jamais une dispute ne l’avait conduite à partir sans raison. Il s’était imaginé qu’elle avait fait un tour de quartier, qu’elle rentrerait quelques minutes après. Mais le temps passait. Que devait-il faire ? Allait-elle rentrer ? Devait-il alerter ? Myriam, sortie juste avant la nuit, ne donnait plus de signe de vie. Alors Martin s’approcha de la fenêtre et scruta au-dehors tout détail pour permettre à Myriam de réapparaître dans sa vie. Martin se rongea les ongles comme en apnée, réactif aux moindres sons.
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Informations

Photo en couverture © Shutterstock
Coll.
Regards, 2014 • Format 14.5×21 cm • 204 pages
Version imprimée 979-10-93552-10-1 • 16 euros
Version numérique 979-10-93552-16-3 • 5.99 euros

À propos de l'auteur

Claire Gilbert

Claire Gilbert a suivi des études de communication puis a travaillé dans les spectacles jeunes publics. Elle se lance dans l’écriture lors de congé parental

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