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Les boutons de Jéricho

Annick Boisset

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Résumé

Sam, mari et père modèle, fait le bonheur de sa femme Victoire, ingénue et égocentrée, et la fierté de sa sœur Laurène, artiste féministe en quête de reconnaissance. Quand les deux femmes apprennent que l’homme qu’elles adulent est un client régulier de la prostitution, elles en sont fortement déstabilisées. Victoire s’efforce de maintenir son couple à flot ; Laurène renie son frère et se replie auprès de sa compagne Nassima.

Avis presse & lecteurs

  • « Un roman emprunt de modernité, un regard intéressant sur notre société, l’intime, la sexualité, l’actualité! » Avis Amazon
  • « Des destins qui se croisent et des messages, à la fois humains et féministes. Chacun a ses défauts, et malgré tout, n’accepte pas forcément ceux des autres. » Avis Babelio
  • « C’est un roman percutant, une histoire de famille qui forme aussi un portrait social contemporain, plein de vérité et très réaliste. Une lecture que j’ai vraiment adorée. » Avis Babelio

Tous les avis des lecteurs sur Babelio et Amazon

Extraits

Sam se félicita d’avoir acheté ce petit chalet. Ils ne venaient que deux fois par an, mais cela suffisait pour reconnecter les enfants à la nature et à des occupations qu’il jugeait plus saines que celles de leur quotidien marseillais. Pas de télévision, pas de téléphone, pas de connexion à Internet, pas de console ; les étagères du salon regorgeaient de jeux de société, de livres, de bandes dessinées, promesses de soirées complices et partagées. Ces parenthèses montagnardes permettaient de ressouder la famille, lui redonnaient de la cohésion et surtout recréaient de la complicité entre chacun de ses membres.
Ces poncifs sur le féminin avaient conduit Laurène à travailler à partir de béton moulé, de bronze, de matières composites. Elle laissait à d’autres l’expérimentation de la céramique, du plâtre et de l’argile. Elle entretenait avec la matière une relation charnelle. Pour créer elle sentait, pour comprendre elle touchait, pour travailler elle observait. Le matériau jouait un rôle significatif dans sa démarche avant même la réalisation. Elle soulignait ses imperfections avant de le transformer. Des semaines durant, elle croquait, raturait, recommençait sur papier ses projets. Ce n’est qu’au bout de nombreux essais dessinés qu’elle façonnait, burinait, modelait la matière pour lui donner forme concrète. La présence de Nassima près de Laurène l’empêchait de se perdre dans ses allégories subversives et dévastatrices.
Le mistral faiblissait à mesure que le soleil disparaissait derrière les branchages des platanes. Les murs bétonnés et le sol bitumé réfléchissaient la chaleur accumulée tout au long de la journée. Dans cette tiédeur estivale, Souad se dirigeait lentement, péniblement vers son camion. Cette marche forcée, inévitable, trahissait le sourire ardent qu’elle affichait machinalement. Elle brandissait les seules armes en sa possession : sa beauté éclatante qui s’éteignait au fil des ans et son humeur bouillonnante qui lui permettait d’être à tout moment disponible et agréable. Tandis qu’apparaissait le J9 dans son champ de vision, elle vit Jessica assise sur une chaise pliable devant son Renault Trafic lui faire signe de la main. Cette dernière, visiblement trop pressée d’attendre sa venue, vint à sa rencontre, cheveux surélevés par une pince en plastique marron découvrant un port de tête fier accentué par un nez aquilin qui finissait de rendre sa propriétaire terriblement arrogante. Souad se méfiait de Jessica qui voyait en chaque femme une rivale potentielle.
Sam se félicita d’avoir acheté ce petit chalet. Ils ne venaient que deux fois par an, mais cela suffisait pour reconnecter les enfants à la nature et à des occupations qu’il jugeait plus saines que celles de leur quotidien marseillais. Pas de télévision, pas de téléphone, pas de connexion à Internet, pas de console ; les étagères du salon regorgeaient de jeux de société, de livres, de bandes dessinées, promesses de soirées complices et partagées. Ces parenthèses montagnardes permettaient de ressouder la famille, lui redonnaient de la cohésion et surtout recréaient de la complicité entre chacun de ses membres.
Ces poncifs sur le féminin avaient conduit Laurène à travailler à partir de béton moulé, de bronze, de matières composites. Elle laissait à d’autres l’expérimentation de la céramique, du plâtre et de l’argile. Elle entretenait avec la matière une relation charnelle. Pour créer elle sentait, pour comprendre elle touchait, pour travailler elle observait. Le matériau jouait un rôle significatif dans sa démarche avant même la réalisation. Elle soulignait ses imperfections avant de le transformer. Des semaines durant, elle croquait, raturait, recommençait sur papier ses projets. Ce n’est qu’au bout de nombreux essais dessinés qu’elle façonnait, burinait, modelait la matière pour lui donner forme concrète. La présence de Nassima près de Laurène l’empêchait de se perdre dans ses allégories subversives et dévastatrices.
Le mistral faiblissait à mesure que le soleil disparaissait derrière les branchages des platanes. Les murs bétonnés et le sol bitumé réfléchissaient la chaleur accumulée tout au long de la journée. Dans cette tiédeur estivale, Souad se dirigeait lentement, péniblement vers son camion. Cette marche forcée, inévitable, trahissait le sourire ardent qu’elle affichait machinalement. Elle brandissait les seules armes en sa possession : sa beauté éclatante qui s’éteignait au fil des ans et son humeur bouillonnante qui lui permettait d’être à tout moment disponible et agréable. Tandis qu’apparaissait le J9 dans son champ de vision, elle vit Jessica assise sur une chaise pliable devant son Renault Trafic lui faire signe de la main. Cette dernière, visiblement trop pressée d’attendre sa venue, vint à sa rencontre, cheveux surélevés par une pince en plastique marron découvrant un port de tête fier accentué par un nez aquilin qui finissait de rendre sa propriétaire terriblement arrogante. Souad se méfiait de Jessica qui voyait en chaque femme une rivale potentielle.
Sam se félicita d’avoir acheté ce petit chalet. Ils ne venaient que deux fois par an, mais cela suffisait pour reconnecter les enfants à la nature et à des occupations qu’il jugeait plus saines que celles de leur quotidien marseillais. Pas de télévision, pas de téléphone, pas de connexion à Internet, pas de console ; les étagères du salon regorgeaient de jeux de société, de livres, de bandes dessinées, promesses de soirées complices et partagées. Ces parenthèses montagnardes permettaient de ressouder la famille, lui redonnaient de la cohésion et surtout recréaient de la complicité entre chacun de ses membres.
Ces poncifs sur le féminin avaient conduit Laurène à travailler à partir de béton moulé, de bronze, de matières composites. Elle laissait à d’autres l’expérimentation de la céramique, du plâtre et de l’argile. Elle entretenait avec la matière une relation charnelle. Pour créer elle sentait, pour comprendre elle touchait, pour travailler elle observait. Le matériau jouait un rôle significatif dans sa démarche avant même la réalisation. Elle soulignait ses imperfections avant de le transformer. Des semaines durant, elle croquait, raturait, recommençait sur papier ses projets. Ce n’est qu’au bout de nombreux essais dessinés qu’elle façonnait, burinait, modelait la matière pour lui donner forme concrète. La présence de Nassima près de Laurène l’empêchait de se perdre dans ses allégories subversives et dévastatrices.
Le mistral faiblissait à mesure que le soleil disparaissait derrière les branchages des platanes. Les murs bétonnés et le sol bitumé réfléchissaient la chaleur accumulée tout au long de la journée. Dans cette tiédeur estivale, Souad se dirigeait lentement, péniblement vers son camion. Cette marche forcée, inévitable, trahissait le sourire ardent qu’elle affichait machinalement. Elle brandissait les seules armes en sa possession : sa beauté éclatante qui s’éteignait au fil des ans et son humeur bouillonnante qui lui permettait d’être à tout moment disponible et agréable. Tandis qu’apparaissait le J9 dans son champ de vision, elle vit Jessica assise sur une chaise pliable devant son Renault Trafic lui faire signe de la main. Cette dernière, visiblement trop pressée d’attendre sa venue, vint à sa rencontre, cheveux surélevés par une pince en plastique marron découvrant un port de tête fier accentué par un nez aquilin qui finissait de rendre sa propriétaire terriblement arrogante. Souad se méfiait de Jessica qui voyait en chaque femme une rivale potentielle.
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Informations

Photo en couverture © Nu, tableau de Danièle Lagarde
Coll. Regards, 2017 • Format 12×19 cm • 188 pages
Version imprimée 979-10-93552-56-9 • 12 euros
Version numérique 979-10-93552-60-6 • 4.99 euros
→ Interview de Annick Boisset par la librairie FeedBooks (13/03/2018)

À propos de l'auteur

Annick Boisset

Née en 1981, Annick Boisset est originaire de Grenoble où elle est revenue vivre après un détour par le Portugal et le Bénin. Elle travaille

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