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Irresponsables

Marc-Arthur Gauthey

« La liberté, ce n’est pas voyager,
c’est de choisir son port. »

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Résumé

Lorsque deux frères se lancent dans l’ascension de la montagne sur laquelle leur père s’est tué quinze ans plus tôt, leur histoire les rattrape. Entre peur du vide, petite forme, mauvais temps et souvenirs douloureux, la randonnée tourne au chemin de croix. Mais pour le narrateur, dont le premier enfant naîtra dans quelques semaines, impossible de faire demi-tour : ce sommet est une obsession et un passage obligé avant de devenir père à son tour.

Avis presse & lecteurs

Un style sec, sans fioritures, qui donne au roman un souffle qui continue de nous accompagner longtemps après l’avoir refermé.

Le motif de l’ascension d’une montagne pour exprimer le passage à un autre âge, à une autre étape de la vie, n’est pas nouveau mais il est ici traité avec une grande fraîcheur et surtout, avec beaucoup de sincérité. Le récit de l’auteur-narrateur n’est pas celui d’un dépassement de soi ou de la réalisation d’un exploit. Il est tout simplement l’acte nécessaire qui le fait en même temps advenir comme père et écrivain. Parutions.com

Un très beau moment de lecture au milieu des montagnes mais aussi un peu partout dans le monde. Le style est percutant et le récit tient en haleine.

Extraits

En montagne, il faut avoir confiance en deux choses : son partenaire et son équipement. La pente fatigue et le froid brise, mais c’est la peur du vide et la crainte de tomber qui terrassent l’esprit. Le corps se raidit, les jambes se mettent à trembler, puis le doute s’enracine dans la moelle et la trouille se propage. On s’effondre avant d’avoir osé l’admettre. Le plaisir qu’on était venu chercher devient un supplice inavouable, et lorsqu’on s’en rend compte, il est déjà trop tard.
Le réveil sonne, il est vingt-trois heures. À peine ai-je somnolé quelques minutes. Le temps de nous préparer et nous voilà dehors, grimpant au milieu des rochers à la lumière de nos lampes frontales, assaillis par un souffle venu d’extrême amont pour nous arracher la peau et nous faire implorer son nom. Marcher dans l’obscurité permet de découvrir ses sens. Être en éveil, sentir le froid se glisser dans le moindre petit espace laissé à sa disposition. Derrière nos cache-cols, nos cinq souffles percent la nuit. Nous sommes des félins aux pattes de caoutchouc. Seuls les frottements moelleux de nos gants sur les parois trahissent notre présence. La glace apparaît sous nos pieds au bout d’une heure. Nous allons devoir nous encorder et chausser les crampons.
Le soleil exile les nuages et le mercure remonte tout à coup. Cela fait deux heures que nous marchons. Alors que nous sommes partis dans une éclaboussure brumeuse, le soleil nous écrase maintenant dans les rochers. Mon front perle de sueur. Pierre et moi progressons en silence. En montagne, quel que soit le nombre de compagnons avec lesquels on partage la pente, lorsque l’effort s’accentue, on est seul avec ses pensées au milieu du néant. Les gens normaux ont le bonheur entre les mains. Un CDI, un écran plat et des congés payés. Que suis-je venu chercher ici que je ne trouvais pas chez moi ? Ces pensées tournent dans ma tête et me molestent l’esprit pour me renvoyer ma tourmente en pleine figure. Le bateau ne cesse de se fracasser dans les vagues. Le froid s’agrippe à ma chair, je grelotte dans les mers chaudes comme un naufragé en pleine Baltique. Coincé dans l’obscurité vide et salée, j’ai honte de moi. Imprudent que je suis d’être venu défier les éléments chez eux en croyant qu’ils me tendraient les bras ! Dans cet enfer où j’ai sauté de bon coeur, je souffre comme un damné.
En montagne, il faut avoir confiance en deux choses : son partenaire et son équipement. La pente fatigue et le froid brise, mais c’est la peur du vide et la crainte de tomber qui terrassent l’esprit. Le corps se raidit, les jambes se mettent à trembler, puis le doute s’enracine dans la moelle et la trouille se propage. On s’effondre avant d’avoir osé l’admettre. Le plaisir qu’on était venu chercher devient un supplice inavouable, et lorsqu’on s’en rend compte, il est déjà trop tard.
Le réveil sonne, il est vingt-trois heures. À peine ai-je somnolé quelques minutes. Le temps de nous préparer et nous voilà dehors, grimpant au milieu des rochers à la lumière de nos lampes frontales, assaillis par un souffle venu d’extrême amont pour nous arracher la peau et nous faire implorer son nom. Marcher dans l’obscurité permet de découvrir ses sens. Être en éveil, sentir le froid se glisser dans le moindre petit espace laissé à sa disposition. Derrière nos cache-cols, nos cinq souffles percent la nuit. Nous sommes des félins aux pattes de caoutchouc. Seuls les frottements moelleux de nos gants sur les parois trahissent notre présence. La glace apparaît sous nos pieds au bout d’une heure. Nous allons devoir nous encorder et chausser les crampons.
Le soleil exile les nuages et le mercure remonte tout à coup. Cela fait deux heures que nous marchons. Alors que nous sommes partis dans une éclaboussure brumeuse, le soleil nous écrase maintenant dans les rochers. Mon front perle de sueur. Pierre et moi progressons en silence. En montagne, quel que soit le nombre de compagnons avec lesquels on partage la pente, lorsque l’effort s’accentue, on est seul avec ses pensées au milieu du néant. Les gens normaux ont le bonheur entre les mains. Un CDI, un écran plat et des congés payés. Que suis-je venu chercher ici que je ne trouvais pas chez moi ? Ces pensées tournent dans ma tête et me molestent l’esprit pour me renvoyer ma tourmente en pleine figure. Le bateau ne cesse de se fracasser dans les vagues. Le froid s’agrippe à ma chair, je grelotte dans les mers chaudes comme un naufragé en pleine Baltique. Coincé dans l’obscurité vide et salée, j’ai honte de moi. Imprudent que je suis d’être venu défier les éléments chez eux en croyant qu’ils me tendraient les bras ! Dans cet enfer où j’ai sauté de bon coeur, je souffre comme un damné.
En montagne, il faut avoir confiance en deux choses : son partenaire et son équipement. La pente fatigue et le froid brise, mais c’est la peur du vide et la crainte de tomber qui terrassent l’esprit. Le corps se raidit, les jambes se mettent à trembler, puis le doute s’enracine dans la moelle et la trouille se propage. On s’effondre avant d’avoir osé l’admettre. Le plaisir qu’on était venu chercher devient un supplice inavouable, et lorsqu’on s’en rend compte, il est déjà trop tard.
Le réveil sonne, il est vingt-trois heures. À peine ai-je somnolé quelques minutes. Le temps de nous préparer et nous voilà dehors, grimpant au milieu des rochers à la lumière de nos lampes frontales, assaillis par un souffle venu d’extrême amont pour nous arracher la peau et nous faire implorer son nom. Marcher dans l’obscurité permet de découvrir ses sens. Être en éveil, sentir le froid se glisser dans le moindre petit espace laissé à sa disposition. Derrière nos cache-cols, nos cinq souffles percent la nuit. Nous sommes des félins aux pattes de caoutchouc. Seuls les frottements moelleux de nos gants sur les parois trahissent notre présence. La glace apparaît sous nos pieds au bout d’une heure. Nous allons devoir nous encorder et chausser les crampons.
Le soleil exile les nuages et le mercure remonte tout à coup. Cela fait deux heures que nous marchons. Alors que nous sommes partis dans une éclaboussure brumeuse, le soleil nous écrase maintenant dans les rochers. Mon front perle de sueur. Pierre et moi progressons en silence. En montagne, quel que soit le nombre de compagnons avec lesquels on partage la pente, lorsque l’effort s’accentue, on est seul avec ses pensées au milieu du néant. Les gens normaux ont le bonheur entre les mains. Un CDI, un écran plat et des congés payés. Que suis-je venu chercher ici que je ne trouvais pas chez moi ? Ces pensées tournent dans ma tête et me molestent l’esprit pour me renvoyer ma tourmente en pleine figure. Le bateau ne cesse de se fracasser dans les vagues. Le froid s’agrippe à ma chair, je grelotte dans les mers chaudes comme un naufragé en pleine Baltique. Coincé dans l’obscurité vide et salée, j’ai honte de moi. Imprudent que je suis d’être venu défier les éléments chez eux en croyant qu’ils me tendraient les bras ! Dans cet enfer où j’ai sauté de bon coeur, je souffre comme un damné.
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Informations

Photo en couverture sommet du mont Blanc © Stéphane Rutard
Coll.
Traces, 2020 • Format 12×19 cm • 248 pages
Version imprimée 979-10-93552-90-3 • 14 euros
Version numérique 979-10-93552-91-0 • 5.99 euros
→ Lecture d’un extrait par l’auteur
→ Article dans Montagne magazine
→ Article Altitude News
→ Chronique sur le site Parutions
→ Portrait de Marc-Arthur Gauthey HEC Stories

À propos de l'auteur

Marc-Arthur Gauthey

Marc-Arthur Gauthey est né à Paris en 1986. À l’âge de 15 ans, son père disparaît dans un accident de montagne. Cet événement lui inspire

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